De toutes ces expériences, le facteur central est la farine, et tout changerait en changeant de farine : les temps et les températures, les quantités d’eau. Celle que j’utilise depuis quelques années est issue de blés anciens cultivés en biodynamie (Demeter) à la ferme Peter à Muttersholtz, en Alsace. Merci à eux, ils sont essentiels.
Ces expériences sont les traces d’un apprentissage de quelques années, en mettant concrètement la main à la pâte...
Le titre, "Je fais mon pain... et après je le mange !" est peut-être drôle, ou pas, mais il transmet l’essentiel : on fait du pain pour le manger.
Mais plus que des recettes qui pourraient vous promettre un pain qui tue pour épater la galerie, il sera plutôt ici question de comprendre et jouer avec le processus de fermentation pour réaliser un bon pain honnête, sans effort et sans que cela révolutionne votre vie quotidienne. Enfin, à vous de voir, mais la révolution, c’est peut-être de manger bien et bon des aliments qu’on maîtrise, qu’on connaît, et qui nourrissent.
Comme la bière, ça fait quelques milliers d’années qu’on sait faire, sans avoir attendu les pétrins mécaniques et les thermomètres. Sans remonter aussi loin dans le temps, je suis tombé peut-être par hasard sur ce document qui parle de précautions tout à fait justes, et vu l’époque, forcément sans mécanisation ni précision de température autre que "tiède" ou "froid" : "Avis aux bonnes ménagères des villes et des campagnes, sur la meilleure manière de faire leur pain" par M. Antoine Augustin Parmentier, 1777 (Source gallica.bnf.fr / BnF). Abstraction faite du machisme (vous verrez, c’est pas si facile), il reste des conseils immuables.
Pour finir la présentation, devons-nous parler des méthodes des professionnels ? Mon avis est que les paysans-boulangers qui font tout eux-mêmes, culture des céréales/farines/pains, sont les mieux placés pour réaliser les meilleurs pains.
Et ce qu’il faut savoir sur les méthodes courantes :